World Peace Day:
End Racism, Build Peace

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« L’Assemblée générale des Nations unies a déclaré le 21 septembre 2022 Journée internationale de la paix. Ce jour sera consacré au renforcement des idéaux de paix et à un appel au respect de 24 heures de non-violence et de cessez-le-feu. »

Chez Ben & Jerry’s, nous avons toujours préconisé l’approche « Paix, amour et crème glacée ». Et lorsqu’il est question de paix, nous prenons la chose très au sérieux. Ce qui signifie que le 21 septembre prochain, Journée internationale de la paix, nous aborderons d'autres sujets en plus de la crème glacée. 

Le thème de la Journée internationale de la paix 2022 est « Mettre fin au racisme. Bâtir la paix. » Ce sont là de belles paroles, mais que faut-il faire exactement pour mettre fin au racisme? Pour mettre fin au racisme, nous devons démanteler la suprématie blanche et déconstruire un système qui tend à privilégier les blancs aux dépens d'autres personnes. 

Ces dernières années ont été marquées par une prise de conscience des enjeux raciaux au Canada. Pendant la pandémie de COVID‑19, nous avons assisté à une augmentation vertigineuse des crimes haineux et du racisme anti-asiatique, puis à la découverte de nombreuses tombes non identifiées d’enfants autochtones ayant fréquenté les pensionnats canadiens. Les signes sont clairs : il y a un problème au Canada. 

Le Canada possède une réputation enviable en raison de son multiculturalisme et de son respect des diversités culturelles. Cependant, les événements susmentionnés viennent considérablement noircir le tableau. Il existe des preuves historiques que les politiques et pratiques canadiennes ont exclu les Autochtones, les Noirs et autres minorités visibles, en limitant leur accès à l'éducation, à la citoyenneté, au marché du travail et au logement. Nous souhaiterions que ces politiques et pratiques racistes appartiennent au passé. Malheureusement, ce n’est pas le cas et cela signifie qu’il y a encore beaucoup de travail à accomplir!

À quoi ressemble le racisme au Canada?

Une mentalité coloniale toujours présente
Nous devons reconnaître que le racisme envers les Autochtones est toujours présent. Les Autochtones continuent de voir leurs terres empoisonnées, pillées, volées et menacées par les entreprises d’extraction et les gouvernements. Les jeunes Autochtones sont toujours surreprésentés dans les foyers d’accueil et dans le système carcéral.  Le système de santé canadien continue d'offrir aux autochtones des soins de qualité médiocre. Malgré les excuses et les promesses, seuls 13 des 94 appels à l’action lancés par la Commission de vérité et de réconciliation ont été réalisés au cours des six années qui ont suivi la publication du rapport.  

En plus de ces enjeux globaux, de nombreux individus sont toujours victimes d'un racisme résultant de stéréotypes nuisibles et tenaces. Si vous êtes témoin d’un acte de racisme, intervenez. Vous ne savez pas comment? Consultez ces excellentes formations : Bystander Intervention — Right To Be (anglais)

Le racisme envers les Noirs
Des militants ont tiré la sonnette d’alarme au Canada et montré que le racisme envers les Noirs n’est pas seulement un problème américain. Depuis le début des années 1900, il existe des succursales enregistrées du KKK au Canada. On a même adopté un certain nombre de politiques qui limitent l’immigration des Noirs. Au cours des dernières décennies, il a été établi que la police recourait au profilage racial pour procéder à l'arrestation de nombreux Noirs, recueillant ainsi leurs renseignements personnels sans raison et traitant des personnes innocentes comme des criminels. D’autres recherches universitaires révèlent l’existence d’un racisme envers les Noirs dans les écoles, le système judiciaire et plusieurs autres secteurs. 

C’est pourquoi il est important de continuer à soutenir les mouvements de défense des Noirs au Canada et de reconnaître qu’il ne s’agit pas d’un problème isolé au sud de la frontière.

Les personnes de couleur
Chaque jour, de nombreuses personnes de couleur sont victimes d'actes de racisme. Nous ne pouvons toutefois pas réduire le racisme à de simples actes individuels de haine. Le Canada est responsable des politiques racistes qui poussent les personnes de couleur hors de la société, voire en dehors de ses frontières. 

L’histoire du Canada n’est pas sans tache. Les politiques racistes jalonnent l’histoire du Canada, comme la taxe d’entrée imposée aux Chinois, les camps d’internement japonais et le refoulement du Komagata Maru

Le Canada continue d’avoir des politiques qui rendent la vie, le travail et l’accès aux services difficiles pour les migrants et les minorités visibles. Les programmes destinés aux travailleurs étrangers permettent à de nombreuses personnes de venir au Canada en tant que soignants et travailleurs agricoles, mais ces mêmes programmes les privent de soins de santé complets, de la protection des lois canadiennes du travail et des services sociaux auxquels ils ont droit. 

Mais plusieurs personnes se mobilisent. Nos amis du Migrant Rights Network ont récemment organisé une journée de mobilisation pour exiger un véritable statut pour tous les immigrants. De nombreux migrants contribuent à leur communauté, paient des impôts au Canada et sont encore traités comme des citoyens de seconde classe. Le Migrant Rights Network veut du changement. Et nous aussi. 

Mettre fin au racisme. Démanteler la suprématie blanche. Puis bâtir la paix. 

Alors que plusieurs Autochtones, Noirs et personnes de couleur du Canada souffrent au quotidien du racisme institutionnel et individuel, certains commencent à prendre conscience de la gravité de la situation. Nous sommes d’accord avec l’ONU. Pour bâtir la paix, nous devons mettre fin au racisme. Mais pour mettre fin au racisme, nous devons démanteler la suprématie blanche.